samedi 23 novembre 2013

Florence Giuliani 'Une loi organique'

                                                                   (c)ADCK-CCT, photogr. Eric Dell'Erba

Florence Giuliani Une loi organique

Constituée, en grande partie, d'anneaux de carton recouverts de différentes textures, la masse présente dans la case Vinimoi est à multiples entrées. Certains passages intérieurs sont courts, d'autres traversants. Question de point de vue.

A hauteur d'homme, posée sur un ensemble de tables dont les pieds sont comme des pilotis, la masse est animale, végétale, humaine ; elle a une peau, des peaux.

Construction fragile, menacée par toutes sortes de périls, elle a été sécrétée selon un principe très naturel, anneau par anneau, l'un donnant naissance à l'autre, dans une fabrication de volume à l'apparence très organique. En fait, la masse est architecturée, joue sur le dense et le léger et les entrées de lumière. Tout d'abord on ne sait pas à quoi on a affaire, cela paraît ingérable, énorme, sans prise; mais, à bien y regarder, et à regarder à l'intérieur, on découvre tout autre chose, on a des perspectives, linéaires ou incurvées. Plusieurs points de vue, plusieurs façons de structurer simultanément la pensée d'une situation.

Anneau par anneau, on construit du possible; individuellement et collectivement; on sécrète du constructible, tous et chacun d'entre nous. C'est ce pays-là que l'on habite; avec sa nature si riche, il a comme une texture et ce qui nous lie à lui est aussi tout à fait organique. Pays du corps, de l'esprit, de la pensée, il se développe, avec une enveloppe multiple, une enveloppe animale, végétale, humaine; il est un habitat, un habitacle, il demande à ce que l'on se penche un peu pour l'envisager de l'intérieur ; il demande à ce que les logiques intérieures d'une situation soient envisagées simultanément.


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